Chalon-sur-Saône
Jeudi 16 Mars 2017
Accompagné par Yves FOURNIER
Accompagné par Yves FOURNIER qui vous donnera des explications sur Ampère et les Frères Lumière pendant les trajets en bus
Départ 08h00 de CHALON SUR SAONE (Centre nautique) direction POLEYMIEUX.
10h00: visite guidée de la Maison d'Ampère.
12h00: déjeuner
14h30: visite guidée de l'Institut Lumière à LYON (1 heure) suivie de la projection d'un film (1 heure)
17h00: départ de LYON et retour à CHALON SUR SAONE.
PRIX PAR PERSONNE :
Base 20 personnes : 78 € chèque à l’ordre de Lux-Voyages
5 € chèque à l’ordre d’UTB (frais de secrétariat – pourboires)
NOTRE PRIX COMPREND
- le transport aller-retour
- les visites guidées
- le déjeuner
- les boissons
Après avoir été mis sous séquestre au profit de la Nation en 1793, le domaine de Poleymieux fut restitué à Madame Ampère en 1795, A la mort de Mme Ampère, l'héritage fut partagé entre André Ampère et sa soeur Jeanne-Antoinette. Le domaine resta la propriété d'André. Après avoir décidé de se fixer définitivement à Paris, Ampère vendit en 1818 et 1819 les terres par parcelles puis la maison pour acheter dans la capitale une autre demeure qui allait devenir célèbre par son laboratoire, rue des Fossés St-Victor.
En 1928, sur les conseils de Paul Janet, deux généreux citoyens américains Hernand et Sosthènes Behn rachetèrent le domaine qui venait d'être mis en vente. Ils en firent don à la Société Française des Électriciens qui le confia deux ans plus tard à la Société des Amis André-Marie Ampère, créée pour perpétuer la mémoire de l'illustre lyonnais. Ainsi commençait à prendre corps le souhait d'aménager à Poleymieux un musée dans la maison familiale.
Pour les cinéphiles, c’est ici que tout a commencé. Le Cinématographe est né rue du Premier-Film, au centre du quartier Monplaisir de Lyon, où subsistent aujourd'hui seulement le hangar des usines et la Villa Lumière qui dresse son imposante silhouette. Le Musée Lumière rend hommage à Louis et Auguste et y présente leurs plus belles trouvailles dans le décor élégant de la demeure familiale, entre plafonds ouvragés, escalier monumental et verrière du jardin d’hiver C’est en 2002 que Dominique Païni, alors Directeur du Département du Développement Culturel du Centre Georges Pompidou, conçut la scénographie de l’actuel parcours, au gré des trois étages et vingt-et-une pièces ouvertes au public.
Le musée donne, bien sûr, la part belle au Cinématographe, plus célèbre invention des frères Lumière. Il la replace dans la longue histoire des images animées, depuis les lanternes magiques jusqu’au prototype mis au point par Louis pour ses premiers essais de films sur papier en 1894. Grâce à la collection d'appareils anciens rassemblée par le docteur Paul Génard et acquise en 2003, l’exposition présente d’incontournables chefs-d’oeuvre techniques tels le kinétoscope d’Edison, le chronophotographe Demenÿ ou le Cinématographe Lumière "n°1" qui projeta les dix premiers films le 28 décembre 1895, au Grand Café à Paris, devant les 33 spectateurs de la première séance publique payante. Quelques semaines après, des « opérateurs Lumière » partaient tout autour du monde pour filmer d’autres pays, d’autres vies. Les films projetés sur les écrans du musée racontent leur curiosité, leur sens du cadrage et de l’esthétique. Une salle est consacrée au plus célèbre de ces aventuriers, Gabriel Veyre, parti tourner et photographier aussi bien en Amérique Latine qu’en Asie
Les frères Lumière furent, certes, d’ingénieux ingénieurs qui mirent au point des appareils aussi étranges que le Photorama (pour une image à 360 degrés) ou le projecteur en relief (pour des films en 3D, bien avant Avatar). Avec le succès des « plaques sèches », ils furent des industriels prospères comme en témoignent la maquette des usines ou la collection de publicités au charme « vintage » : Pas de photo sans… Lumière . Mais ils furent aussi des artistes. Cette synthèse est mise en valeur dans la partie consacrée à l’autre grande invention des Lumière, les plaques Autochromes, ancêtres de la diapositive qui offraient au plus grand nombre la réalité en couleur. L’exposition montre ce qu’il fallut d’ingéniosité à Louis pour créer cette plaque associant un réseau microscopique de grains colorés de fécule de pomme de terre à une émulsion noir et blanc, mais elle permet aussi d’admirer l’usage que les Lumière en firent en tant que photographes, avec les images que l’on regarde en transparence et qui rappellent les tableaux impressionnistes. Les photographies en relief, que réalisèrent les épouses et les membres du « clan » Lumière, grâce au Vérascope de Jules Richard, apportent également un magnifique témoignage sur la vie quotidienne d’une famille bourgeoise au tournant des XIXe et XXe siècles.
Au-delà de l’image, les deux frères ont également touché à des domaines aussi variés que le son, la mécanique ou la recherche médicale.L’exposition
permet ainsi de découvrir l’étonnante « main-pince » articulée que Louis mit au point pour soulager les amputés de la Première guerre mondiale, et le célèbre Tulle gras qu’Auguste élabora durant ce conflit pour favoriser la cicatrisation des brûlures et plaies.
Aujourd’hui, des outils multimédias contemporains, les tablettes numériques et un audio-guide en cinq langues permettent d’approcher deux hommes insatiables, deux vies tout entières consacrées à l’invention de la modernité.