Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

La Viole de Gambe

Musique

  • Mercredi 03 Avril 2024
    14 h 30 16 h 00
  • Maison des syndicats

“Musicall Humors” (Londres, 1605)

Tobias HUME(ca. 1569-1645)

“Je n’étudie point l’éloquence, ni ne
 professe la musique, bien que j’aime la raison, et que j’affectionne
 l’harmonie. Ma profession étant, ainsi que le fut mon éducation, vouée aux
 armes, la seule part féminine en moi aura été la musique ; part toujours
 généreuse car jamais mercenaire.”

Et désormais et dorénavant, le prestigieux Instrument Viola da Gamba,
produira haut la main une musique aussi pleinement variée et délicieuse
que le Luth. Car ici j’affirme que la Trinité en Musique, Voix,
Passion et Division, sont aussi gracieusement unies dans la Viola da Gamba que dans l’Instrument le plus apprécié qui soit…

Tobias Hume (Musicall Humors, 1605)

Le musicien et mercenaire écossais, Captain Tobias Hume, se présente à nous comme un personnage de roman qui aurait pris un drôle de virage pour faire quelques entrées et sorties théâtrales inopinées. Sauf que la scène en question serait la vie réelle, la nôtre, où il a fait quelques remous dans le cours de son époque turbulente. Ses écrits et sa musique composée pour un instrument peu destiné à la galanterie, ont bien existé et sont pratiquement tout ce que nous savons de lui, ce qui a bien des désavantages. Son ouvrage le montre comme beaucoup plus qu’une figure picaresque ; c’est une personnalité complexe, faite, à parts égales, d’inventivité, de bravache et d’authentique introspection ; engageante et déconcertante.

Jean-Luc FÉVRAT :Basse de Viole  7 cordes

(Pierre Thouvenot, Lyon 1989 d’après un modèle Colichon de 1692) 

Jean-Luc FÉVRAT prête une générosité quasi humaine à sa basse de viole. Chacune des pièces qu’il interprète, plus qu’une invitation à la contemplation des XVIIème et XVIIIème siècles, est un appel à l’imaginaire ainsi qu’une échappée poétique. C’est en autodidacte qu’il étudie les ouvrages musicaux et les recueils des XVIIème et XVIIIème siècles. Son esprit curieux le pousse à rechercher dans les traités anciens les éléments qui lui permettront d’atteindre l’interprétation la plus juste.