Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

Deux mythes symétriques : le «miracle» de la Marne (septembre 1914) et la «guerre éclair» allemande en mai-juin 1940 : deux situations à l’issue non inévitable

Histoire

  • Jeudi 08 Octobre 2015
    14h30 16h00
  • Maison des syndicats
bataille marne

1914/1940

« Miracle de la Marne » en 1914, « Blitzkrieg » en 1940 constituent deux habillages paresseux pour deux épisodes dramatiques de notre histoire nationale.

Cela dispense d’une approche rationnelle et complexe qui permet de montrer que l’endiguement de l’invasion de la France en 1914 sur la Marne, évitant ce qui fut en 1940, tint surtout à des facteurs externes et des erreurs tactiques allemandes et qu’en 1940, l’image d’une «Blitzkrieg » irrépressible, nourrie d’images d’équipages de chars fièrement juchés sur leur tourelle, est non seulement remise en cause par des historiens allemands, mais permet d’imposer l’inévitabilité de la défaite, alors qu’il est loisible de montrer que jusqu’à début juin, là où certaines conditions étaient réunies, des unités françaises montrèrent leur capacité à freiner ou même repousser l’invasion.

On peut alors dire, et cela sans pousser trop loin le paradoxe, que ce qui fut en 1914 aurait bien pu se passer en 1914 et qu’en 1940 le retournement de 1914 aurait pu se produire. Ce n’est pas de l’histoire fiction, mais l’approche nécessaire pour briser les mythes, identifier les responsabilités et établir qu’au sein des grands soubresauts de l’Histoire interviennent des circonstances aléatoires aptes à faire bifurquer le sens des évènements. « L’effet papillon » n’est pas réservé aux climatologues….