Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

Le débat sur l'ornement et sur l'exigence de vérité à Vienne au début du XXème siècle

Histoire de l'art

  • Mardi 08 Octobre 2013
    14h30 16h00
  • Maison des syndicats
Vienne 1900

A propos de l’ornement dans l’architecture au XXème siècle 1/4

Les théories sur l’origine de l’architecture de l’architecte allemand Gottfried Semper, parues dans son ouvrage Der Stil  en 1863  établissent que le tissage, l’assemblage et la construction en pierre sont liés par une analogie entre couvrir un corps et couvrir un bâtiment. « Je pense que couvrir et masquer est un usage ancien comme la civilisation humaine…dans les époques de plus grand épanouissement artistique, les hommes primitifs masquaient les matériaux… »

A la lumière de ces théories, les architectes du début du XXème siècle vont  orienter leur langage architectural vers les valeurs de surface, renouant ainsi avec des cultures passées ( comme la culture byzantine) où la surface avait tenu un rôle formel et symbolique majeur. Otto Wagner redécouvre la décoration textile ravennate, Gaudi le patrimoine constructif et décoratif mauresque.

Aujourd’hui, après la rationalité du Mouvement Moderne, la redécouverte de Semper semble enrichir à nouveau le langage architectural.

Dans son texte célèbre de 1908, Ornement et Crime, l’architecte et théoricien Adolphe Loos définit l’ornement comme une décoration rapportée, bénéficiant d’une autonomie et d’une iconographie propres et n’entretenant pas ou peu de rapport avec la structure sur laquelle elle est plaquée. D’autres architectes, au contraire, sous l’influence de Viollet-le-Duc perçoivent l’ornement comme une décoration qui puise sa logique dans la structure même du construit par des effets de surface ou de volume.