Université pour tous de Bourgogne
Chalon-sur-Saône
L'apport de la génétique dans le développement de nouveaux cépages (résistants aux agents pathogènes et/ou au changement climatique)
Ecologie
Vous connaissez certainement l’expression « fier comme Artaban » ; mais qui est Artaban ? C’est un des héros du roman Cléopâtre écrit par Gautier de Costes de La Calprenède au XVIIe siècle. Mais savez-vous que c’est aussi le nom d’un nouveau cépage créé dans les années 2000 par l’INRAe de Colmar dans le cadre d’un programme de création variétale nommé RESDUR (pour RESistance DURable) ? La particularité de ce cépage (que l’on peut déjà rencontrer dans certains vignobles français) est qu’il est génétiquement résistant aux agents pathogènes du mildiou et de l’oïdium de la vigne, permettant de réduire de manière drastique le recours aux produits phytosanitaires pour contenir ces deux maladies.
Ce cépage, et d’autres déjà autorisés ou en cours de sélection, ont été obtenus pas hybridation entre des cépages européens (avec de grandes qualités organoleptiques mais sensibles aux maladies) et des espèces américaines ou asiatiques (avec de faibles qualités organoleptiques mais résistantes aux maladies). Nous essaierons de comprendre comment sont créés et sélectionnés ces cépages et ce que l’on est en droit d’attendre de ces approches de création variétale. Et si cette approche fonctionne pour la résistance aux maladies, est-ce qu’elle ne pourrait pas être utilisée pour créer de nouveaux cépages adaptés au changement climatique ? C’est tout l’enjeu de nouveaux programmes de recherche.