Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

III ème république : Le général Boulanger

Histoire Contemporaine

  • Jeudi 19 Janvier 2017
    14h30 16h00
  • Maison des syndicats
boulanger

GÉNÉRAL BOULANGER ET BOULANGISME

            Ancien condisciple de Clémenceau au lycée de Nantes, issu de Saint Cyr, Georges Ernest Jean-Marie Boulanger fut ministre de la guerre (1886-1887)., après avoir participé à plusieurs campagnes coloniales et à la répression de la Commune de Paris,

            Il se rendit populaire par ses réformes de l’institution militaire comme par ses provocations à l’égard de l’Allemagne, ce qui lui valut le surnom de « général revanche ». Par sa politique, il sut s’attirer des sympathies aussi bien dans les rangs d’une partie de la gauche que dans les rangs monarchistes et bonapartistes.

            La grave crise frappant la IIIe République en 1887 poussa le président Grévy à la démission. Les élections législatives suivantes propulsèrent Boulanger à la tête d’un vaste mouvement, le boulangisme, où se mêlaient antiparlementarisme (le slogan « Dissolution, Rénovation, Constituante »), promesses sociales et rodomontades nationalistes.

            Ses partisans, sûrs de leur fait, le poussèrent alors à une prise de pouvoir par la force. Il ne cèda pas, convaincu d’une victoire électorale future.

            L’État républicain réagit alors en l’exilant. Coupé de ses soutiens, déçus par sa pusillanimité, bouleversé par la mort de sa dernière maîtresse, il se suicida sur sa tombe.

            Au-delà d’un personnage à tout prendre assez médiocre, dépassé par les situations qu’il a contribué à susciter, les « années boulangistes » (1886-18891) sont révélatrices des fragilités des faiblesses de la jeune IIIe République et de confusions politiques, en particulier à gauche de l’échiquier politique. Cet épisode vient en contradiction avec la thèse selon laquelle toute situation dramatique trouve des hommes à sa mesure.