Chalon-sur-Saône
Histoire Contemporaine
Qu’il soit cité en référence au cours de la campagne électorale étasunienne (Article de Paul Kagan dans le Washington Post du 18 mai 2016), que des hommes comme Raymond Aron ou François Furet s’en soient réclamés, est révélateur de l’influence prolongée, en particulier dans les milieux libéraux, de cet homme politique, écrivain, précurseur de la sociologie.
Issu d’une famille légitimiste, arrière-petit-fils de Malesherbes, il est envoyé en 1831 après des études juridiques aux États-Unis d’Amérique pour étudier le système judiciaire et pénitentiaire de cette jeune nation. De cet épisode naissent deux tomes de l’ouvrage De la démocratie en Amérique publiés en 1835 et 1840.
Sa carrière politique, comme député puis ministre des Affaires étrangères dans les deux gouvernements d’Odilon Barrot (1849), couvre trois régimes, la Monarchie de Juillet finissante, la brève seconde République, enfin les débuts du Second Empire. Il s’est positionné au sein du parti de l’ordre,
Il est amené à observer et analyser la conquête et la colonisation de l’Algérie, travail à l’origine de deux lettres (1837) et surtout d’un rapport parlementaire (1847).
Favorable à une réforme du système pénitentiaire français, il se prononce en faveur du panoptisme, analysé par Michel Foucault dans Surveiller et punir et participe à la fondation de la colonie pénitentiaire de Mettay destinée à des mineurs délinquants. La réalité de cette colonie, considérée comme un « bagne pour enfants » apparaît comme une page sombre dans l’itinéraire de ce libéral démocrate..