Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

FOUCHET Max-Pol

Max-Pol Fouchet, né le  à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) et mort le  à Avallon (Yonne), est un poèteécrivain, critique d'art et homme de télévision français.

Max-Pol Fouchet passe sa jeunesse à Alger, où son père, armateur normand gazé lors de la Première Guerre mondiale, a émigré avec sa famille. Étudiant en lettres, il y rencontre Albert Camus qui lui prendra sa fiancée, Simone Hié, et l'épousera.[réf. nécessaire]

À partir de 1939, il fonde, avec Charles Autrand, et anime la revue Fontaine, revue mensuelle de la poésie et des lettres françaises, qui groupe des écrivains résistants à Alger et qui deviendra rapidement sous l'Occupation, la tribune de la Résistance intellectuelle française, à travers notamment des écrivains engagés comme Georges BernanosAragonAntonin ArtaudJean WahlJean RousselotPierre EmmanuelPierre Jean JouveGeorges-Emmanuel ClancierClaude RoyLoys MassonAndré FrénaudJules SupervielleMax JacobHenri MichauxRené CharJean Lescure. En 1942, il publie Liberté de Paul Éluard3. Parallèlement, il donne à la RTF des chroniques de littérature et d'art.

Le 13 juillet 1940, il épouse Jeanne Ghirardi, professeur de lettres, qui, le 9 janvier 1942, disparaît, noyée, dans le naufrage du Lamoricière au large des Baléares.

À la Libération, Max-Pol Fouchet parcourt le globe. De retour en France au début des années 1950, il participe aux premiers pas de la télévision avec la préoccupation d'initier les Français à la culture. Il crée ainsi, avec Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet, les émissions culturelles Lectures pour tous, le Fil de la vie et surtout Terre des Arts, série qui inaugure de 1964 à 1974 le documentaire sur l'art à l'ORTF.

Le 9 juillet 1960 naît sa fille Marianne.

Il participe également à l'émission Italiques produite par Marc Gilbert comme chroniqueur4. Mais ses prises de positions (contre la peine de mort, la torture et la censure), alors que le pouvoir politique encadre encore fortement la télévision, l'en éloignent. Il n'abandonne pas pour autant ses activités littéraires en publiant romans, recueils de poésie et récit de voyages.

Dans les années 1970, il fait partie du « comité de sélection » de la société de vente par correspondance Le Grand Livre du Mois. Lors de la sortie du livre L'Archipel du Goulag, il s'oppose à l'auteur, notamment lors d'un numéro de l'émission Italiques et soutient Jean-Edern Hallier.

Durant sa carrière, il sera aussi journaliste à VSD, professeur d’histoire de l'art, homme de radio et archéologue.

Résidant dans le département de l'Yonne, il a fait part de sa fascination pour cette région dans une émission de télévision en 19785.

Mort le 22 août 1980 d'un accident vasculaire cérébral à l'hôpital d'Avallon, il est enterré le 25 août au cimetière de Vézelay6, sous une simple dalle sur laquelle est écrit « Il aima la liberté ».

 

Source : Wikipedia