Vers l'âge d'or de la presse française, statut de la presse en 1881, gravures et photographies au service de la presse.

Pour les historiens de la presse écrite, il est habituel de parler de « l’âge d’or » entre 1830 et 1930. Il faut bien reconnaitre que dans ce siècle on a vu les titres se multiplier, les tirages s’accroitre considérablement, l’illustration prendre sa place définitivement, les reportages couvrir le monde entier nonobstant les guerres, les famines, les révolutions… Dans ce même laps de temps, les organes de presse sont devenus des entreprises, des industries, des groupes financiers avec actionnaires, publicités, mécénat de grands évènements sportifs… Enfin, c’est aussi la période qui a vu apparaitre les journalistes professionnels, les correspondants locaux, les chroniqueurs politiques, les romans feuilletons, les petites annonces…

Cet « âge d’or » fut aussi celui durant lequel la presse écrite, en France, eut un rôle politique et social très important. De la Révolution de Juillet 1830 à la crise démocratique de 1934, la presse écrite fut de toutes les aventures : Révolution de 1848, Second empire, Commune, retour de la République, scandales de la III° République, montée et chute du général Boulanger, affaire Dreyfus, séparation de l’Eglise et de l’Etat, Première Guerre mondiale…Enfin, cet « âge d’or » fut celui de l’augmentation du nombre de lecteurs de cette presse pour deux raisons précises : apprentissage généralisée de la lecture, baisse des prix des journaux !La conférence à venir du 14 octobre 2025, sera l’occasion de comprendre l’arrivée de cet « âge d’or » et d’en mesurer les limites et la fragilité. Ne serait-il pas possible de comprendre les difficultés de la presse écrite autrement qu’en parlant immédiatement du numérique ? C’est tout l’enjeu des études sur cette période faste de la presse écrite qui masque, qui sait, des problématiques encore d’actualité !