Otto von Bismarck : Bismark, arbitre de l'Europe (1871-1890)

Le “chancelier de fer” va alors bâtir un état fédéral solide, mais dominé par la Prusse, et veiller à ce que la France vaincue ne puisse prendre sa revanche, ce qui suppose de bons rapports avec les autres puissances : un jeu subtil qui tente de concilier la Grande-Bretagne, l’Autriche-Hongrie et la Russie. Sur le plan intérieur ce conservateur se révèle parfois hardi, en particulier quand il crée les bases d’un système de protection sociale alors unique en Europe. Mais en 1890 le jeune empereur Guillaume II l’écarte du pouvoir : “le pilote quitte le navire”, et ses successeurs ne sauront ni concilier l’Autriche-Hongrie et la Russie, ni maintenir de bons rapports avec la Grande-Bretagne.