La fin de la prépondérance française après la chute de l'Empire

La politique hégémonique de Napoléon et le blocus continental ont entraîné le désenchantement de l’Europe et suscité des résistances irréversibles non seulement de la part des princes, mais aussi des peuples. Dès 1808 le peuple espagnol se soulève. La Prusse écrasée et humiliée connaît un sursaut national. La France poursuit cependant son expansion territoriale qui atteindra son apogée en 1812 – « la France des 134 départements ». Mais la désastreuse campagne de Russie va sonner le glas de la domination française. Ce sera bientôt au tour de la France d’être envahie. Napoléon est chassé du pouvoir, puis emprisonné après Waterloo.
Les puissances coalisées pourront bien, au congrès de Vienne, rétablir la France dans ses anciennes limites et fonder un nouvel ordre européen  garantissant pour un temps leurs intérêts et leurs privilèges. Mais elles ne pourront empêcher les idées nouvelles de germer et de transformer le continent. La prépondérance française a vécu. Mais la Révolution et Napoléon auront, dans toute l’Europe, donné une impulsion décisive à la naissance des nations et au déclin des aristocraties d’ancien régime.