L’échec du Troisième Reich, 1939-1945

Il ne s’agira évidemment pas d’étudier en détail les opérations militaires de la seconde guerre mondiale, mais il faudra bien distinguer plusieurs phases. De 1939 à 1941, l’Allemagne nazie profite de la neutralité soviétique et écrase la Pologne et surtout la France, principale puissance militaire européenne avant 1934. Mais la Grande-Bretagne tient bon et isole le continent grâce à sa puissance maritime et grâce au soutien américain. Le Reich semble quand même pouvoir gagner la guerre quand en juin 1941 Hitler prend la décision fatale, et purement inspirée par son idéologie, d’attaquer l’URSS. Les succès foudroyants remportés à l’est semblent pourtant justifier son pari.

On assiste alors à l’organisation d’une Europe dominée par un Grand Reich allemand, soutenu par un certain nombre de pays alliés et plus ou moins satellisés qui lui fournissent des troupes. Les pays occupés sont pillés, et la France de Vichy est un fournisseur essentiel, et même les pays neutres s’intègrent plus ou moins dans cet ensemble. Mais le régime se laisse entraîner par ses dogmes : il traite avec  mépris les populations occupées et organise sur une grande échelle l’anéantissement des Juifs européens, pratiquant la « Shoah par balles » en URSS et mettant sur pied la déportation de millions de Juifs des autres pays vers les camps de la mort en Pologne.

Mais il perd dès 1943 ses positions en Méditerranée, et il est condamné à terme par l’accroissement du potentiel militaire allié. L’échec en Russie n’est que le début d’un vaste retournement militaire que Hitler se refuse à admettre, de même qu’il refuse tout repli stratégique et tout dialogue avec les Alliés. Le Reich lui-même est bombardé et le danger se précise en 1944 quand les Alliés débarquent en France. Le cœur de l’empire nazi est bientôt désorganisé, les villes détruites, les transports paralysés : on manque de soldats et les civils fuient l’avance soviétique. L’échec du complot de juillet 1944 empêche toute relève politique, et la population est affamée et terrorisée. Quant les Soviétiques attaquent Berlin, il ne reste plus à Hitler qu’à quitter la scène : il se juge déçu dans les espoirs qu’il avait placés dans le peuple allemand ! Et il laisse derrière lui une Allemagne détruite, occupée, détestée : le nazisme est la pire catastrophe qui soit survenue durant l’histoire allemande, mais pour le moment les autres peuples ne plaignent guère les vaincus.

Nous avons rajouté sur cette page les enregistrements des conférences de Monsieur Pierre Levêque données entre 2007 et 2009 qui concernent la période du IIIème Reich. Ils compléterons avantageusement les exposés de M. Farenc en éclairant des aspextx méconnus de l'organisation interne le l'Allemagne nazie.