Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

Champollion, héritier et rival des savants de Bonaparte

Histoire Contemporaine

  • Mardi 24 Novembre 2015
    14 h 30 16 h 00
  • IUT amphi bc
Champollion

Si la campagne d’Egypte (1798-1799) a eu un grand retentissement dans l’ensemble de la population française, il a fallu une série de facteurs - relevant souvent du pur hasard - pour qu’un jeune Figeacois,  Jean-François Champollion, devienne le continuateur des nombreux savants qui ont accompagné Bonaparte dans cette expédition.  Installé à Grenoble en 1802, sa vocation apparut très tôt au contact de son frère aîné Jacques-Joseph Champollion-Figeac. Celui-ci, en effet, avait été sollicité par  Joseph Fourier, ancien Directeur de l’Institut du Caire, nommé préfet de l’Isère presque au même moment, pour l’aider à rédiger la préface de la Description de l’Egypte : un grand ouvrage  destiné à recueillir les travaux des savants de Bonaparte. Les documents mis à sa disposition et le brillant récit de Vivant Denon, Voyage dans la Basse et la Haute-Egypte, firent naître chez lui une « idée fixe » : fouler un jour la terre des Pharaons. Les publications de la Commission d’Egypte lui furent très utiles pour mener à bien ses recherches sur l’écriture hiéroglyphique et, plus tard, préparer sa propre expédition à la tête d’une mission franco-toscane (1828-1829). Mais, avant même la Lettre à Monsieur Dacier, qui marque le début de sa notoriété, il  critiqua sans ménagement les travaux de ses devanciers et suscita l’hostilité de plusieurs d’entre eux, en particulier Edme-François Jomard.