FRANZ-OLIVIER GIESBERT Agitateur d’idée

Pour les plus jeunes (et pour ceux qui laissent parfois leur téléviseur allumé en deuxième partie de soirée), il est le grand escogriffe aux mâchoires carrées qui vient conclure les émissions politiques de son jugement lapidaire. En général, il a laissé son surmoi en coulisses et peut assassiner d’un trait le malheureux impétrant, ministre ou candidat, qui se trouve sur le plateau. Il relève souvent du syndrome dit du "vieil-oncle-en-fin-de-dîner". Mais Franz-Olivier Giesbert, FOG de son acronyme, incarne aussi une évolution, un tournant du journalisme politique à la française.

L'effondrement économique. La faillite des élites…Perchée sur la nostalgie de son glorieux passé, la France vit cette glissade comme une déchéance, avec une certaine passivité. Comme chacun sait, l'adaptabilité n'est pas notre fort. Pour nous autres Français, contrairement aux Américains, l'avenir est du passé qui recommence…

Il y a tant d'électricité dans l'air, en Europe, à cause de la crise, et plus encore au Proche-Orient, saisi par ses démangeaisons religieuses, que l'une et l'autre semblent à la merci de la moindre étincelle. Comme si l'avenir nous préparait, ici ou là, d'autres étranges défaites...

Le problème de l'Europe, au même moment, c'est sa faiblesse. Un sondage passionnant du Figaro vient de révéler que les Français, à l'instar des Allemands, veulent moins d'Europe. Dans les prochaines années, ils risquent, hélas, d'être servis au-delà de leurs espérances. Tant il est vrai que nous finissons une époque pour entrer dans une autre. …

Vif, provocateur et sans complexe, parfois drôle... et régulièrement gênant, Franz-Olivier Giesbert, FOG de son acronyme, nous dresse un tableau sans complaisance de l’avenir qui nous attends