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Discours de la servitude volontaire

Discours de la servitude volontaire

 Le renom d'Étienne de La Boétie, ami de Montaigne, s'attache à un écrit composé «à l'honneur de la liberté, contre les tyrans». Comment expliquer qu'un peuple entier puisse ployer sous le joug d'un seul homme sans force ni prestige? À cette question, l'auteur répond que la servitude est volontaire ; ce sont les peuples qui, en acceptant de se soumettre, contreviennent à ce qu'il y a de plus profond dans la nature humaine : la liberté. Pourtant - et c'est là tout le scandale dénoncé par l'auteur -, rien de plus simple que s'affranchir du tyran. «Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres», affirme-t-il. Interrogeant les ressorts secrets de la domination, La Boétie construit une œuvre majeure pour l'histoire de la pensée politique.

Généalogie de la morale

Généalogie de la morale

Que de sang et d'horreur au fond de toutes les bonnes choses. La Généalogie de la morale applique ce principe désacralisant : l'idéal moral (ascétique) a désormais un prix, payable non en monnaie de singe, mais en livre de chair, en unité de désir ; principe cynique, qui découvre les pieux mensonges et l'hypocrisie de la belle apparence (les bons sentiments et saintes intentions). Les hommes «modernes», de «progrès» ont là un miroir pour leurs tabous, leurs impuissances, leurs malentendus : la mièvrerie du consensus démocratique, la moraline du troupeau, les passions tristes, émondeuses des aspérités de la vie, le tabou du pouvoir (le misarchisme), la névrose généralisée du salut, par l'art (Wagner), par la science (le scientisme), la religion (le christianisme). Mesurons ce que l'animal humain a perdu dans l'affaire (l'innocence et la joie de l'affirmation première de la force, la vraie méchanceté, la distance, la noblesse) et son nouvel infini : réinventer un sens fort après des millénaires de sens faible.

L'étonnement philosophique. Une histoire de la philosophie.

L'étonnement philosophique. Une histoire de la philosophie.

L'étonnement est cette capacité qu'il y a à s'interroger sur une évidence aveuglante, c'est-à-dire qui nous empêche de voir et de comprendre le monde le plus immédiat. La première des évidences est qu'il y a de l'être, qu'il existe matière et monde. De cette question apparemment toute simple est née voilà des siècles en Grèce un type de réflexion qui depuis lors n'a cessé de relancer la pensée : la philosophie.L'histoire de cet étonnement, toujours repris, sans cesse à vif, continûment reformulé, Jeanne Hersch nous la raconte à partir de quelques philosophes occidentaux : les présocratiques, Socrate, Platon, Aristote, les épicuriens, les stoïciens, saint Augustin, Thomas d'Aquin, Descartes, Spinoza, Leibniz, Locke, Kant, Hegel, Comte, Marx, Freud, Bergson, Kierkegaard, Nietzsche, Husserl, Heidegger, Jaspers. Aussi cette histoire de la philosophie nous dit-elle, en réalité, comment la philosophie fut en tout temps, actuelle.

L'utilitarisme.

L'utilitarisme.

Publié en 1863. La morale de Bentham, dans l’Introduction aux principes de morale et de législation, partait du principe que le plaisir est l’unique but de l’existence. Stuart Mill, son disciple, a su comprendre que même une morale utilitaire ne saurait se passer d’éléments intérieurs et il a voulu la doter d’une conscience, d’un sentiment du devoir et d’une obligation morale. Bentham avait lancé la formule : chercher le bonheur du plus grand nombre en identifiant toujours l’intérêt de l’individu à l’intérêt universel. Mill, sans combattre ce point de vue, observe qu’on trouve d’autant mieux le bonheur personnel qu’on le cherche moins, et qu’on le trouve en travaillant au bonheur des autres, à l’amélioration du sort de l’humanité.

La philosophie critique de l'histoire

La philosophie critique de l'histoire

Raymond Aron montre ici comment Dilthey, Rickert, Simmel et Weber s’interrogent sur l’origine de la valeur (subjective et objective) des formes de la science historique : si toutes les démarches de cette science son solidaires d’une volonté et d’une situation, l’historien peut-il écrire une « histoire qui puisse être vraie pour tous » ? Si la relativité historique semble un « fait », qu’en est-il de la vérité universelle, exigée par la raison ? D’autre part, quel rapport établir entre les perspectives individuelles, partielles, et la totalité de l’évolution ? Cette théorie allemande de l’histoire, fondée sur la relativité de la connaissance, constitue la seule tentative véritable d’une critique de la Raison historique.

Le pragmatisme

Le pragmatisme

Publié en 1907. Le psychologue et philosophe américain William James, frère du célèbre romancier, compare le pragmatisme au corridor de l’hôtel-philosophie : chaque chambre est occupée par un philosophe avec sa doctrine propre, mais tous doivent emprunter le corridor comme voie d’accès ou de sortie. Il n’importe donc pas d’être athée ou théiste, idéaliste ou réaliste, moniste ou pluraliste, pour être pragmatiste – le pragmatisme est au moins en première instance un simple moyen pour rendre clairs les concepts de ces différentes doctrines, que chacun a donc intérêt à utiliser pour le profit de sa pensée.

Pascal l'insoumis.

Pascal l'insoumis.

Avec un ton familier et respectueux tout à la fois, l'auteur raconte la vie de Pascal, année par année pour autant de chapitres. Cela donne une chronique colorée qui reconstitue l'atmosphère des lieux et de l'époque où vécut le philosophe.

Presque tout sur presque rien.

Presque tout sur presque rien.

Avant le tout, il n'y avait rien.  Après le tout, qu'y aura-t-il ? (...) Que seraient les hommes sans le tout ? Rien du tout. Ils n'existeraient même pas puisqu'ils sont comme une fleur et comme un fruit du tout. Nous sommes un très petit, un minuscule fragment du tout. Mais que serait le tout sans les hommes ? Personne ne pourrait rien en dire puisqu'il n'y a que les hommes pour en parler. Le tout, sans les hommes, serait absent et mort

Sur la religion

Sur la religion

En publiant, plus de trente ans après Le Monde comme volonté et comme représentation, sur la religion et les Paralipomena (1851), Schopenhauer (1788-1860) propose une reprise, dispersée mais fidèle, des thèses de son oeuvre maîtresse. L'âge du " solitaire de Francfort " avive son discours sur la douleur multiforme du monde, cauchemar dont toute conscience devrait tenter de s'éveiller - en se niant elle-même. Au règne des hommes, cet effort de renoncement radical emprunte les figures religieuses de l'Occident et de l'Orient : celles-ci acquièrent-elles pour autant une place légitime dans la philosophie ?

Vie de Monsieur Descartes

Vie de Monsieur Descartes

Maintes études ont été consacrées à René Descartes mais, curieusement, son existence vagabonde est très peu connue. La seule biographie qui fasse autorité reste celle (publiée en 1692) du Père Baillet. Cette réédition abrégée s'imposait. On y découvre un gentilhomme qui ne craint pas de tirer l'épée, aime le voyage et les filles, s'ingénie à feinter la censure des jésuites - en se repliant en Hollande, dans ses fameux poêles, d'où il entretient une correspondance avec tous les lettrés et les savants de son temps. L'épilogue est des plus romanesques : Stockholm, la cour de l'étrange Christine de Suède qui se piquait de philosophie, le froid, la mort en solitaire, l'immense gloire posthume

Œuvres et lettres.

Œuvres et lettres.

Ce volume contient : Règles pour la direction de l'esprit - Discours de la méthode - Méditations - Les Principes de la philosophie - Les Passions de l'âme - Traité de l'homme - La Recherche de la vérité par la lumière naturelle - Entretien avec Burman.