Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

Moi, Ninon de Lenclos courtisane

GUTH Paul

Romans

Albin Michel - 1991

Le XVIIe siècle, le siècle de Corneille, La Fontaine, Molière, Mme de Sévigné, fut aussi celui de Ninon de Lenclos. Née en 1616, morte en 1706 à 90 ans, elle traverse près d’un siècle de tourmentes politiques et religieuses, et de fêtes brillantes. Fille d’un assassin en fuite, trousseur de jupons mais humaniste et musicien, d’une mère qui la prostitue pour vivre, Ninon se forge une carrière et une réputation avec une énergie et une intelligence peu communes. Elle classe ses amants en trois ordres : les payeurs, les martyrs, les favoris. Selon les conseils de Saint-Evremond, son « confesseur laïque », elle ne reste fidèle qu’à l’infidélité. Danseuse, chanteuse à la voix « enchanteresse », joueuse de luth, Ninon enseigne aux jeunes gens à faire joliment l’amour et à le parler. Athée, provocatrice, elle accueille dans son salon des libertins, comme elle, disciples d’Épicure ; son impertinence la met parfois en danger, mais elle sait la brider et, en femme avisée, se ménage finalement une existence bourgeoise, de bonne chrétienne... Paul Guth, qui avait déjà prêté avec bonheur sa voix à Joséphine de Beauharnais dans Moi, Joséphine, impératrice, nous fait pénétrer dans l’intimité de la courtisane légendaire. Au fil des vagabondages de sa mémoire, Ninon de Lenclos raconte sa vie avec esprit et truculence, mêlant souvenirs, anecdotes, réflexions pour constituer un véritable bottin mondain du Grand Siècle.