Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

Exposition d'instruments de musique anciens - Ecomusée de Pierre de Bresse

Jeudi 15 Décembre 2016

Expo LAOSTIC

Visite commentée par François Tainturier, Directeur fondateur du groupe Laostic avec une large gamme d'instruments médiévaux

Départ en bus à 9 H 00   parking Piscine municipale

10 H 00 - Accueil par François Tainturier et visite commentée. On évoquera l'origine , l'histoire et les caractristiques de chaque instrument et François Tainturier en jouera quelques notes des principaux types. 

11 H 30 - Fin de la visite

12 H 00   Retour à Chalon

Groupe de 20 personnes maximum

Prix: 20,00 €

Exposition : Du bois dont on fait des flûtes… et bien d’autres instruments

Présentation

Depuis les temps les plus anciens, l’homme a été sensible aux sons. Bruits de la nature, des éléments, d’abord, puis sons imités ou créés par lui pour communiquer avec ses semblables, avec le monde qui l’entoure, pour honorer ses divinités ou ses princes, pour animer ses moments de joie ou de peine. Prenant conscience empiriquement de la production des sons, il utilise en premier lieu des matériaux naturels, roseau, bois, végétaux séchés, minéraux, terre cuite, coquillages, peaux, cornes, os, carapaces, voire corps d’animaux, pour créer des instruments rudimentaires.

Puis vinrent les découvertes de la physique et des mathématiques qui permirent d’établir les prémisses de l’expérimentation des théories musicales : intervalles, accords, modes. Une fois ces règles définies, en particulier par les Grecs, la facture des instruments peut apparaître et se développer.

Cependant, nous nous heurtons à deux difficultés : la rareté des instruments bien conservés d’une part et une certaine prudence face à l’iconographie, d’autre part. Au Moyen-âge, les instruments sont essentiellement à cordes, issus du Levant ou de la Méditerranée. Quelques types de flûtes, des cornes ou cornets, des trompes en métal, des percussions complètent l’instrumentarium. La société féodale est hiérarchisée et ses composantes populaire, savante (troubadours) et religieuse développent des musiques de paysans, de seigneurs, de moines, spécifiques, aussi bien vocales qu’instrumentales, avec, parfois, possibilité d’hybridations. Les instruments accompagnent la voix, mais peuvent, également, seuls, rythmer fêtes, danses, cérémonies, événements politiques ou de la vie quotidienne, en respectant, cependant, la fonction propre aux deux grandes catégories : les bas instruments discrets réservés à la chambre et éventuellement à la chapelle (flûtes, harpes…) ; les hauts instruments, très sonores exprimant leur puissance à l’extérieur (hautbois, bombardes…).

L’exposition présente 90 reconstitutions d’instruments manufacturés par des luthiers ou facteurs français et européens qui sont des copies de pièces authentiques rescapées de l’attaque du temps, des insectes, de l’oxydation, des incendies ou reconstituées d’après l’iconographie présente dans les sculptures, les fresques, les peintures, les vitraux ou les enluminures ornant les antiphonaires, les bibles, les livres.

A la Renaissance, grâce à l’imprimerie et aux innovations scientifiques ou technologiques entres autres, sont publiés les traités majeurs qui codifient les accords, les tempéraments et qui décrivent, minutieusement, la facture instrumentale et son indissociable pratique. Ils sont signés : Virdung, Praetorius, Mersenne, Trichet. Les familles existantes se complètent ou sont dotées d’améliorations techniques ; de nouvelles familles apparaissent, allant de l’aigu au très grave, requérant de grandes dimensions ou des perces multiples. La musique n’est pas seulement l’apanage de quelques solistes, elle s’affirme également, en consorts homogènes ou, au contraire, « brisés », mélangeant des instruments hétérogènes. De grands ensembles profanes ou religieux, occasionnels ou constitués, servent des musiques de plus en plus nombreuses, variées et savantes.

C’est donc une promenade musicale à travers les siècles, les mentalités, les formes, les matériaux, les timbres, les couleurs sonores, que vous propose cette exposition qui présente, pour la première fois, une rétrospective de la collection composée et jouée depuis quatre décennies par l’Ensemble Laostic et ses responsables.

Instruments présentés (liste non exhaustive)

Famille des flûtes :

- flûtes en roseau, flûte double, flûtes à bec renaissance et baroque de la plus petite piccolo à la sous-basse, galoubet
- flûtes de corne ou gemshorn : 6 tailles
- flûtes traversière : traverso renaissance, traverso baroque

Famille des anches :

- en bouche : sordone, hautbois, chalémies et bombarde de différentes tailles, dulcianes.
- en boîte à air : familles de musettes, de cromornes, de courtauds, cornemuses

Famille des embouchures :

- sacqueboute, cornetto muto , curvo, diretto

Famille des cordes :

- frottées par archet : rebec, vièles à archet, violes de gambe, psaltérion Virdung
- frottées par une roue : chifonie, vielle à roue
- pincées par doigts ou plectres : oud, saz, luth renaissance, luth baroque, théorbe, pandore, psaltérion en groin, harpe, épinettes

Claviers :

- clavecin, orgue

Percussions :

- claves, bûche, brau, grelots, crotales, crécelles, cloches, zarb, tablas, darbouka, capriol, tambour de Bearn, tambour de parade.